Vous avez dit, gestion des risques ?

Une des grandes nouveautés d’eduQua 2021 est l’introduction de la notion de gestion des risques dans la liste des 6 critères relatifs au principe Management. De quoi parle-t-on lorsqu’on aborde ce sujet ? Qu’est-ce qu’un risque et comment le gérer ? Tel est le propos de ce deuxième épisode.

Tout d’abord, mettons-nous d’accord sur la notion de risque. Selon l’Office fédéral de la protection  de la population (OFPP), le risque est « une mesure de l’ampleur d’un danger compte-tenu de la probabilité […] d’un événement et de l’étendue des dommages ». Alors qu’un danger, toujours selon l’OFFP est « un événement […] qui lors de sa survenance porte atteinte à la population […] ». Par analogie, pour l’entreprise, tout événement réputé dangereux porte atteinte à sa pérennité et c’est l’étendue du dommage qui va en graduer l’effet.

Gestion des risques : un processus en 4 étapes

L’exigence nouvelle d’eduQua pointe sur la capacité de l’institution de formation à maîtriser les risques ou menaces potentielles auxquels elle est exposée. Pour y parvenir, 4 étapes à parcourir dont la première consiste à en détecter la présence. L’objectif de cette étape réside dans l’établissement d’une liste pertinente des dangers menaçant les ressources et l’environnement de l’entreprise. Pour cela, il existe de nombreuses méthodes d’identification allant de l’exploitation des données à l’animation de séances de créativité transversales. Cependant, quel que soit l’outil utilisé, le succès de cette étape est conditionné par la présence de deux compétences-clés essentielles : l’écoute et la capacité de se remettre en question.

La deuxième étape s’inscrit dans l’évaluation du degré de criticité de chaque risque identifié. Comment s’y prendre ? Toujours selon l’OFPP, la criticité se calcule avec 2 facteurs : la probabilité de la survenance de l’événement et l’étendue du dommage causé. En d’autres termes, à quelle fréquence cet événement peut ou pourrait se produire et quelle en est ou en serait la gravité ? Le livrable de cette étape est appelé « matrice des risques ». Elle montre graphiquement la hiérarchisation des risques à gérer. Ce document correspond au point d’entrée de l’étape suivante.

L’étape no.3 va consister à transformer « la matrice des risques » en plan de « prévention des risques ». Celui-ci se présente sous forme d’un tableau synoptique incluant :

  • la description du risque,
  • la graduation de la fréquence et de la gravité de sa survenance 
  • sa criticité, 
  • le nom du responsable chargé de la surveillance 
  • l’action de prévention, de réparation ou de veille

La dernière étape, la quatrième, permet de boucler le processus. On la nomme « suivi des risques ». Comme son nom l’indique, cette dernière étape vise la surveillance des risques et des actions entreprises si besoin. Comme on se trouve dans un processus itératif d’amélioration continue, tout événement enregistré fait l’objet d’un rapport permettant de capitaliser la connaissance et l’ajustement des informations pour un nouveau cycle de gestion. 

Un processus en 4 étapes

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